17 mars 2009 : C’est un triste anniversaire pour le peuple Malagasy où Rajoelina et
sa clique, soutenus activement par la France se sont emparés du pouvoir par la
force, obligeant le Président Ravalomanana à transférer le plein pouvoir à un
Directoire militaire qui, aussitôt après, l’avait donné à Rajoelina. On a volé
au peuple malagasy sa victoire acquise deux ans auparavant. Pire, ce sont les
assassins de la Démocratie d’hier qui sont au pouvoir actuellement par la magie
des semblants d’élections imposées aux Malagasy.
Qu’ont-ils apporté les voyous putschistes en 6 ans de règne sinon
un chaos sans précédent dans lequel les Malagasy sont abandonnés à leur sort. Le
pays est devenu parmi les pays les plus pauvres du monde où :
·
9 Malagasy sur 10 vivent
avec moins de 1 € par jour (selon le PNUD),
·
77% de la population vivent
dans la pauvreté extrême,
·
La famine est présente, dans
le sud d’abord mais elle risque de s’étendre dangereusement dans la grande
majorité du pays en raison des prix exorbitants des PPN (Riz : 2000 Ar/kg,
Pain : 600 Ar, Huile : 6000 Ar/L,….)
·
L’ insécurité est généralisée,
de nuit comme de jour où les malfaiteurs n’hésitent plus à utiliser des armes
offensives,
·
La corruption est
généralisée,
·
Les citoyens ont perdu toute
confiance en la Justice, les nombreux cas de vindicte populaire en sont la
preuve,
·
Les routes qui sont
défoncées « décorées » par les montagnes d’ordures non ramassées,
·
Sans oublier les pillages
permanents des richesses nationales par des trafics à grande échelle en tout
genre
Les récentes intempéries ont
encore aggravé voire donné le coup de grâce aux couches populaires les plus précaires.
A ce titre, la responsabilité du pouvoir est totale pour 2 raisons : primo,
du fait de l’absence d’une politique de prévention adéquate contre les inondations
tout en sachant que les dirigeants ont été informés par le BGNRC plusieurs mois
auparavant des risques élevés de précipitations. Secundo, les spéculations
foncières avec les remblayages excessifs des zones inondables et les
constructions au dessus des canaux d’évacuation ont empêché les eaux de s’écouler
normalement. On peut même parler de FAUTE GRAVE de l’Etat.
Face à ce drame national, le
régime ne trouve comme réponse que gesticulations, arrogance, appel aux aides, incompétence
et, plus grave, mépris. Pour preuve, les sinistrés des inondations sont parqués
dans un ancien abattoir aménagé en camp
à Andohatapenaka où règnent la promiscuité totale, l’anarchie et le non-respect
de la dignité humaine. D’ailleurs, la presse y a fait état de viols et de rackets.
Les Malagasy
ne peuvent plus supporter la misère noire et les conditions de vie déplorables dans
lesquelles ils vivent et l’attitude. Ils sont exaspérés de l’attitude arrogante
et méprisante des dirigeants. On est tenté de se poser la question suivante :
la pauvreté et la misère des Malagasy constituent-elles le fond de commerce pour ces dirigeants vis à vis des donateurs et bailleurs de fonds ? En tout
cas, un chaos généralisé s’installe et la situation est particulièrement
explosive.
GTT
INTERNATIONAL – GENEVE
15,
rue des Savoises
Genève
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