vendredi 13 octobre 2017

Lettre ouverte à la Communauté Internationale, à la Mission de Suivi des Elections à Madagascar, au GIS-M, au PNUD



MADAGASCAR
Non aux terrorismes d’Etat et aux pillages des biens privés en vue d’intimider l’opposition
  
Depuis la crise de 2009,  Madagascar vit un régime totalitaire qui prolonge dangereusement le calvaire quotidien des 22 millions de Malagasy.

L’insécurité, le pillage de biens privés, l’intimidation grandissante de l’opposition règnent, la violation de la liberté d’expression est monnaie courante, notamment des journalistes mais aussi des privés s’exprimant sur les réseaux sociaux. Le terrorisme étatique constitue le quotidien des malagasy. A cela s’ajoute l’épidémie de peste  suite aux négligences du gouvernement.

 Le pays est classé actuellement parmi les plus pauvres de la planète. Depuis 2009 en effet, il n’a cessé de régresser passant de la 145ème (2009) à la169ème place (2015) sur 187 pays, selon le PNUD. Le niveau d’extrême pauvreté atteint 90% de la population.

Les élections de 2014, ont permis aux tenants du pouvoir putschistes de légaliser leur situation et d’imposer une constitution qui leur permet de s’accaparer  tous les pouvoirs.

La crédibilité du processus électoral pour les élections de 2018 est en péril. En effet, tous les instruments permettant une élection libre et transparente sont sous la mainmise du régime, à savoir :
·         Le CENI pour  son simulacre d’indépendance  dont les membres et le financement dépendent directement des tenants du pouvoir ;
·         - Les acteurs dans l’élaboration des listes électorales sont sous l’emprise des chantages du Président de la République : les subventions ne sont versées qu’aux seules communes proches du pouvoir, les chefs de quartier ou Fokontany élus sont directement remplacés par des personnalités nommées  par le pouvoir.
·         - Des arrestations arbitraires sont menées régulièrement à l’encontre des journalistes ou des civils;
·        -  Des villages entiers ont été pillés par des forces de l’ordre ou des bandits lourdement armés.

Aujourd’hui, le fleuron de l’industrie agro alimentaire nationale, TIKO, propriété privé du président Ravalomanana, déjà victime de pillage et de destruction par les putschistes en 2009, vient une nouvelle fois d’être attaquée par les forces de l’ordre lourdement armées, jetant dans la rue plusieurs centaines d’employés, dans un contexte économique très difficile (site d’Andranomanelatra).

En tant que garant de la crédibilité des prochaines élections démocratiques, nous vous demandons d’œuvrer pour :
·         - garantir la sécurité des biens et des personnes;
·         - sanctionner le gouvernement pour ces exactions;
·        -  garantir la mise en œuvre d’un processus électoral crédible.


  Destinataires:


Koen.VERVAEKE@eeas.europa.eu;
info@comesa.int;
registry@sadc.int;
president@europarl.europa.eu;
GUENGL-communications@europarl.europa.eu;
info@acp.int;
secretariat@coi-ioc.org;



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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".