lundi 23 avril 2018

Répression sanglante à Madagascar

Résultat de recherche d'images pour "crise madagascar 21 avril" (Photo: TV5Monde)


D'abord, nous condamnons fermement la violente répression qui accompagnait la manifestation  de samedi, et exprimons notre sympathie pour les victimes et leurs familles.

Arrivant à la veille des élections présidentielles et législatives de 2018, ce malheureux événement de samedi marque une étape cruciale dans le processus politique à Madagascar.

Hery Rajaonarimampianina est directement responsable des morts et des blessés inutiles de la journée d’hier et de la crise politique qui va s’enchaîner dès maintenant.

Depuis le coup d’état et l’arrivée au pouvoir en 2009 de Andry Rajoelina à la tête d’une période de transition et jusqu’à samedi, les militaires ont toujours réprimé violemment toutes les manifestations pacifiques de la population. 

La censure des médias et la corruption ont conduit à une situation de blocage occultant l’opposition et contraire aux vœux annoncés de toutes les parties.

Les lois votées par l’Assemblée sous de forts soupçons de corruption et de tricherie visaient encore à empêcher la candidature du principal adversaire, Marc Ravalomanana, président adoubé par la population mais écarté du pouvoir en 2009 par un putsch et exilé de force jusqu’en 2014. Rappelons qu'il a déjà été empêché de se présenter aux élections de 2013 et ce, malgré la feuille de route et les promesses du Groupe International de Contact pour la sortie de crise à Madagascar, le fameux GIC-M. 

Certains voulaient faire croire que l’arrivée au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina allait mettre un terme aux crises politiques à répétition dans la Grande Ile, ce n’est manifestement pas le cas. Le régime actuel, pire que jamais, portait au contraire , en lui, tous les ingrédients de l’explosion sociale.

La Haute Cour Constitutionnelle est peut-être encore à même de désamorcer la crise en prenant la responsabilité d’enquêter réellement sur la procédure qui a conduit au vote des lois électorales contestées.


GTT International-Genève

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".